Comment réduire ses impôts ?
Comme chaque année, les contribuables s’interrogent sur les meilleurs moyens de réduire leurs impôts en utilisant leurs « droits d’exonération fiscale » avant la fin de l’année. Voici les leviers qui peuvent être activés avant la fin de l’année.
Le PER, l’outil phare de 2020 pour réduire vos impôts
La crise sanitaire a renforcé l’inquiétude des Français quant à leur retraite et démontré que la clé d’une bonne préparation reste l’épargne. Par ailleurs, pour encourager les Français à préparer financièrement leur retraite, un nouveau système a été lancé il y a un an, en vertu de la loi du pacte : le Retirement Savings Plan (PER). Il s’agit d’un ensemble de mesures juridiques et fiscales qui vous permet de constituer un complément de pension, en plus des régimes obligatoires.
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Dans un souci de simplification, le PER remplace toutes les épargnes de retraite existantes produits : de Perp à Perco, en passant par Madelin ou Prefon. Cela facilite les transferts entre les produits. Le capital investi dans un PER est en principe bloqué jusqu’à la retraite, sauf en cas de décès, d’invalidité ou pour l’acquisition d’une résidence principale.
De plus, cette enveloppe offre de nombreux avantages fiscaux. Tout d’abord, le PER propose de bénéficier d’un dégrèvement d’impôt à l’entrée et de baisser ses impôts. Les paiements volontaires sont déductibles de l’assiette fiscale sur le revenu jusqu’à 10 % de vos revenus d’activité au cours de l’année écoulée, avec un plafond maximum de 32 419 euros pour 2020.
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La véritable nouveauté du PER individuel par rapport à ses prédécesseurs, le Perp et le Madelin : la déductibilité fiscale, c’est-à-dire la possibilité de déduire les montants versés du revenu imposable, n’est plus une règle, mais une option, même si elle est activée par défaut. « Ce choix doit être indiqué au responsable du PER lors de l’ouverture du contrat. Il sera alorsappliqué automatiquement à tous les paiements. Jusqu’à une éventuelle contre-commande, ce qui est possible, mais qui ne concernera que les paiements effectués par la suite », explique Ghislain Mandula, agent d’AXA Prévoyance et Patrimoine. « Et si vous n’utilisez pas ce plafond un an, le montant est reporté sur les trois prochaines années », conseille-t-il.
Le PER offre également la possibilité de renoncer à cet avantage « à l’entrée » afin de bénéficier d’un allégement fiscal à la sortie, à l’âge de la retraite. Et ce quel que soit le mode de sortie choisi, le retrait du capital en une fois ou le versement d’une rente.
En effet, si vous choisissez la pension, l’abattement auquel vous aurez droit sera beaucoup plus élevé que celui qui s’applique si vous déduisez vos paiements. Pour une sortie de capital, toutes les sommes que vous avez versées seront exonérées d’impôt, seuls les gains sont soumis à un impôt forfaitaire (30 %).
Profitez de l’augmentation fiscale sur les FIP et les FCPI
Les fonds d’investissement de voisinage (FIP) et les fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI) sont particulièrement intéressants cette année, car, pour soutenir les PME, les pouvoirs publics ont augmenté le taux de réduction de 18 % à 25 % jusqu’au 31 décembre 2021. Dans les deux cas, les tickets d’investissement permettent d’optimiser précisément le plafond des échappatoires fiscales si nécessaire.
La réforme touche à la fois le FCPI, le FIP ainsi que les FIP dédiés à la Corse et à l’étranger. Pour ces derniers, le taux de réduction d’impôt pour les investissements réalisés via le FIP corse et le FIP outre-mer sera de 30 % maximum (contre 38 % actuellement).
Attention, les taux de 25 et 30 % mentionnés ci-dessus représentent la réduction d’impôt maximale qui peut être obtenue. La loi prévoit que ces taux s’appliquent à la proportion d’investissement réel dans les PME proposée par chacun fonds. Cette proportion doit être comprise entre 70 et 100 %. Les taux maximaux de 25 et 30 % s’appliquent aux fonds entièrement investis dans des entreprises. Si un fonds n’est investi qu’au seuil minimum de 70 %, la réduction d’impôt réel pour le souscripteur sera respectivement de 17,5 et 21% du montant investi.
« Pour nos FIP étrangers investis 90 % dans des entreprises, la réduction est de 27 % », explique Benoît Petit, responsable d’Inter Invest, le leader des produits d’exonération fiscale à l’étranger.
Si les taux de réduction d’impôt sont variables, les plafonds d’investissement (24 000 euros pour un couple soumis à l’imposition commune, 12 000 euros pour une personne seule) ne bougent pas. Le montant maximum d’une réduction d’impôt sera ainsi de 6 000 euros pour un couple (3 000 euros pour une personne seule) pour un investissement en FIP/FCPI, contre 4 320 et 2 160 euros respectivement au taux actuel de 18% ; 7 200 euros pour un couple (3 600 euros pour une personne seule) pour la Corse et les FIP à l’étranger, contre 9 120 et 4 560 euros respectivement, au taux actuel de 38 %. Ces avantages fiscaux restent soumis au plafonnement des échappatoires fiscales à 10 000 euros par an et par ménage.