Quelles sont les différentes formes de donation ?

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Bénéficiant de nouvelles allocations, les dons permettent d’allier transmission de l’héritage, aide familiale et optimisation successorale. Explications.

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Les dons sont généralement considérés comme une aide aux jeunes générations. Il s’agit de transmettre ses actifs suffisamment tôt, afin de tenir compte de l’allongement de la durée de vie, qui repousse la transmission de la richesse par la mort

. Les jeunes générations peuvent avoir besoin d’une aide financière pour réaliser leurs investissements. L’impact des dons est également favorable à l’économie. Contrairement à l’assurance vie, elle vous permet de transmettre au cours de votre vie. Les bénéficiaires reçoivent immédiatement les biens ou les sommes donnés.

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Les dons sont également un moyen de préparer votre succession et de réduire les impôts.

SOMMAIRE

  • Comment utiliser correctement le don ?
  • La particularité d’un don à un héritier
  • Comment transmettre votre richesse à moindre coût

Comment utiliser correctement le don ?

Le don est l’outil juridique qui vous permet de transmettre gratuitement une partie de votre patrimoine (un bien ou un droit) à une autre personne au cours de votre vie .

Un don doit être fait de manière particulièrement réfléchie car le donateur ne pourra récupérer les biens transmis que dans des cas limitatifs et exceptionnels dans la pratique (révocation pour non-exécution des accusations, révocation pour ingratitude et révocation pour la survenance d’un enfant pour un non-parent donateur) .Article 894 du Code civil : « Le don entre vifs est un acte par lequel le donateur dispose actuellement et irrévocablement de la chose donnée, en faveur du donataire qui l’accepte » .Les dons doivent être distingués des dons coutumiers qui constituent des dons modestes au regard du patrimoine de la celui qui transmet, les cadeaux transmis exclusivement lors d’un événement particulier (anniversaire, mariage…). Contrairement aux dons, les dons coutumiers ne sont pas pris en compte dans la succession de celui qui fait le don et ne sont pas imposables.

Article 852, paragraphe 2, du Code civil : « Le caractère du présent d’usage est apprécié à la date à laquelle il est accordé et compte tenu des actifs de la partie cédante »

Les dons doivent également être différenciés du prêt familial , qui est effectué à titre onéreux et nécessite une restitution ou un remboursement.

Il existe plusieurs types de dons.

dons simples

Tout acte constituant une donation entre vifs est obligatoirement notarié , sous peine de nullité (article 931 du Code civil).

Les dons sont légalement considérés comme des actes « graves » dans la mesure où le donateur transfère irrévocablement une partie de son patrimoine à d’autres sans aucune contrepartie (sauf dans le cas d’un don payant). Recours au authentic act garantit le consentement et l’acceptation corrects de toutes les parties.

Si le don concerne le domicile familial du donateur marié, son conjoint doit participer à l’acte et accepter le don.

L’acte peut contenir des clauses sur mesure telles que l’obligation d’utiliser les fonds dans l’acquisition d’une résidence principale, ou dans un investissement financier particulier, ou contenir une réserve d’usufruit au profit du donateur.

Le don simple est approprié pour aider l’un des enfants, ou petits-enfants dans leur projet de temps à autre ou pour bénéficier délibérément à un enfant en y consentant en dehors de la part de l’héritage comme nous le verrons.

dons d’argent et dons manuels

Le don manuel, non prévu par le Code civil et contraire au formalisme imposé par son article 931, a toujours été validé par la jurisprudence et la doctrine.

Le don manuel se caractérise par la remise de matériel (quoi est légalement appelée « tradition ») sans considération de la propriété pour le donataire. Le don manuel ne peut donc concerner que des biens légalement qualifiés de « mobiliers » (espèces, titres, objets).

L’avantage du don manuel est sa simplicité apparente due à son absence de formalisme.

Corrélativement, prouver l’existence d’un don manuel est une réelle difficulté. En principe, la charge de la preuve incombe à la personne qui se fonde sur son existence.

Comment faire un don d’argent ?

Il est courant de donner une somme d’argent pour aider un être cher. Ce don est un don manuel qui ne nécessite pas d’acte notarié. Toutefois, il est nécessaire de faire une déclaration fiscale.

En outre, le don manuel doit impérativement être déclaré par le donataire auprès des autorités fiscales via l’imprimé du CERFA n°2735 . À défaut, le don manuel pourrait être taxé à titre de rappel fiscal, lors d’un don notarié ultérieur ou au décès du donateur. Afin d’optimiser l’utilisation des allocations, il est judicieux de déclarer le don immédiatement.

Le don manuel doit être utilisé à bon escient, afin de ne pas créer de déséquilibre entre les enfants et d’éviter de futurs litiges successoraux.

dons partagés et dons transgénérationnels

La particularité du partage des dons est de procéder à une division précoce de la succession du donateur en plus du don (article 1075 C. civ.

Le partage de dons doit être accordé exclusivement aux héritiers présumés , sous réserve des exceptions limitatives ci-dessous :

  • dons de partage transgénérationnels qui permettent de récompenser les enfants et les petits-enfants du (des) donateur (s) (art. 1075-1 du Code civil)
  • dons de partage conjonctif qui permettent d’intégrer des enfants de différents lits dans l’opération.
  • partage de dons relatif à une entreprise au profit d’un tiers sous réserve de certaines conditions (art. 1075-2 du Code civil).

Les dons de partage présentent un avantage non négligeable : ils ne seraient pas liés à la succession du donateur et la valeur du bien transmis est fixée le jour du partage du don. Ainsi, les gains ou pertes en capital réalisés par les donataires ne sont pas pris en compte dans le calcul des parts successorales, comme nous le verrons ci-après.

En principe, tous les enfants du donateur devraient participer à l’acte de partage des dons et recevoir un prix . Toutefois, il ne s’agit pas d’une condition pour la validité de l’acte. Ainsi, en présence d’une situation familiale conflictuelle, un enfant peut refuser d’intervenir dans le don. Le partage des dons serait alors valide mais les effets juridiques intéressants du partage des dons, en particulier le gel des valeurs le jour du don, seraient inapplicable.

Il est donc nécessaire d’obtenir l’intervention de toutes les parties, afin d’assurer la pleine efficacité juridique de l’acte.

En impliquant tous les enfants dans la réflexion du partage anticipé de la future succession, le partage des dons permet donc une transmission précoce sereine d’une partie de son patrimoine avec une distribution des actifs par les enfants.

Dons avec réserve d’usufruit :

La donation d’un bien avec réserve d’usufruit au profit du donateur permet à ce dernier d’en conserver la jouissance (occuper le bien, percevoir les loyers par exemple dans le cas d’un bien immobilier). En contrepartie, il devra assumer les frais.

L’usufruit réservé par le donateur est évalué par le Code général des impôts (art.669 CGI) en fonction de l’âge de l’usufruitier au jour du don . Cette évaluation dépend de la durée de vie estimée de l’usufruitier : plus l’usufruitier est âgé, moins il y a de précieux que son usufruit a.

Le calcul des taxes sur les dons ne sera pas basé sur la valeur de la pleine propriété mais sur la valeur de la simple propriété (c’est-à-dire la valeur de la pleine propriété actualisée de la valeur de l’usufruit).

En outre, au décès du donateur usufruitier, le donataire devient propriétaire à part entière. L’extinction de l’usufruit ne donne lieu à aucune imposition (article 1133 du CGI).

Exemple

M. Marin, âgé de 56 ans, a un fils unique. Il souhaite lui transmettre un appartement en bord de mer qui lui sert de résidence secondaire. Cet appartement est évalué à 200 000€.

En ne lui donnant que la propriété nue, M. Marin peut continuer à utiliser l’appartement. Au décès de M. Marin, son fils deviendra propriétaire à part entière. Il pourra occuper l’appartement ou décider de le louer ou de le vendre.

Compte tenu de l’âge de M. Marin au jour du don, la valeur de son usufruit est de 50 %, donc la valeur de la nue-propriété de 50 %, ou 100 000€.

En application de l’abattement prévu par la common law, aucun impôt sur les dons ne sera dû, comme nous le verrons ci-dessous.

La valeur de l’usufruit réservé par M. Marin ne sera jamais imposée.

Si le bien donné est amené à être vendu, la réserve d’usufruit se rapporte alors à une somme d’argent. L’usufruitier détient alors un quasi-usufruit sur le prix de transfert à moins qu’il ne soit réutilisé dans un nouvel actif démembré.

la particularité d’un don à un héritier

Lors d’un don à une personne qui est également son héritier, le don peut faire l’objet de deux traitements spécifiques :

le rapport civil à la succession : égalité entre héritiers

principe, un don en faveur d’un héritier est considéré comme une part d’héritage En .

Ainsi, le don dont l’héritier a bénéficié ne vient pas s’ajouter à sa part dans la succession mais est inclus dans cette partie.

C’est le cas des dons simples et des dons manuels lorsqu’ils sont accordés aux héritiers présumés, sauf stipulation contraire.

Pour garantir l’équité entre les héritiers, nous ajoutons la comptabilisation des dons faits à la succession au moment du décès du donateur. Nous parlons de la relation avec le domaine .

biens donnés sont déclarés pour leur valeur au jour de la division de la succession (et non du don) et selon l’état du bien le jour du don Les (art. 860 du Code civil). En ce sens, il est nécessaire de prendre en compte les pertes ou les gains éventuels (sauf ceux qui seraient dus à l’action du donataire : travaux d’amélioration…).

Pour les dons de sommes d’argent (art. 860-1 du code civil), la valeur indiquée est prise en compte sans réévaluation . Si cette somme a été réinvestie dans un bien immobilier, la valeur de ce bien est conservée le jour du partage de la succession.

Il est possible de donner un avantage à un héritier en précisant que le don est fait en dehors du part d’héritage ou avec exemption de déclaration (dans la limite de la proportion disponible en présence d’héritiers). bookers comme nous allons le voir).

Dans ce cas, ce don vient s’ajouter à sa part de succession. Elle n’est pas déclarée à la succession.

dons manuels, qui sont normalement déclarables, peuvent être faits en dehors de la succession. Dans ce cas, il est accompagné d’un accord privé (accord suppléant) contenant une clause relative à l’absence de lien du don Les dans la succession du donateur.

Cet écrit permet également de prouver l’existence d’un don manuel. En revanche, il est important d’être vigilant quant à la rédaction de ce texte. En effet, l’accord ne doit pas réaliser le don en lui-même, au risque que le don soit annulé faute de forme (article 931 du Code civil).

Le partage de dons est, en principe, considéré comme non remboursable . De plus, il fige le les valeurs données le jour du don, ce qui permet de maintenir l’égalité entre les héritiers par rapport à la valeur future des biens donnés.

Exemple

M. Marin accorde un don de 100.000€ à chacun de ses deux enfants Alain et Marie.

Au décès de M. Marin, sa succession se composait uniquement de sa résidence principale de 200 000€. Ses seuls héritiers sont ses deux enfants.

Nous nous interrogeons sur le traitement des sommes transmises par des dons à des enfants :

  • Alain a progressivement dépensé la totalité de la somme au casino.
  • Marie a acheté un appartement dont la valeur au jour du décès a doublé (200 000€). Marie a donc réalisé une valeur ajoutée de 100 000 euros.

Si M. Marin a fait deux dons simples ou deux dons manuels déclarés, ils doivent être déclarés à la succession à son décès pour leur valeur au jour de la division de la succession.

Ainsi, nous ajoutons à la succession une valeur de 200 000€ pour le don fait à Marie (valeur de l’appartement au jour du décès) et 100 000€ pour celle faite à Alain (pour une somme d’argent sans réinvestissement, évaluation le jour du don). La propriété totale est de 500 000€ (200 000€ de biens existants dans le patrimoine de M. Marin, 200 000€ pour le don de Marie et 100 000€ pour le don d’Alain).

Les enfants ont droit à la moitié chacun, soit 250 000€.

Le don fait en leur faveur est imputé à la part d’héritage de chaque personne, puisqu’il a été fait sur la part d’héritage.

Part de Marie : 250 000€ — Valeur du don imputée à la part d’héritage : — 200 000€ Part de l’héritage de Marie sur les biens existants dans la succession : 50 000€

Part d’Alain : 250 000€ — Valeur du don imputée à la part d’héritage : — 100 000€ Part d’héritage d’Alain sur les actifs existants de la succession : 150 000

€ L’équité entre héritiers est respectée sur la succession totale de 500 000€ mais Alain bénéficie de Le bon investissement de Marie puisqu’il reçoit 100 000€ de plus que sa sœur sur la valeur des actifs du domaine.

Si M. Marin avait fait un don partagé à ses deux enfants, la situation serait totalement différente. Le partage des dons n’est pas lié à la succession et fige les valeurs le jour du don.

La succession totale est alors de 200 000€ que les deux enfants se partagent de moitié, soit 100 000€ chacun.

Ils ont également reçu 100 000€ chacun lors du partage des dons. Ce partage de dons n’est pas lié à la succession pour le calcul de la succession et les valeurs sont dans tous les cas fixées à celles du don, soit 100 000€ chacune.

le risque de réduction : quelles sont les limites à la liberté de transmission ?

Certains héritiers ont droit à une part minimale de la succession du défunt : les enfants et le conjoint en l’absence d’enfants. On les appelle des héritiers réservés .

La part incompressible à laquelle ont droit ces héritiers est appelée réserve héréditaire .

Le reste du patrimoine est la proportion disponible . Le donateur est libre d’en disposer comme il le souhaite. Il peut donner l’équivalent de la part disponible à un héritier non héritier, à un héritier non réservé, ou à un héritier réservé afin de lui bénéficier au-delà de sa part réservée par un don en dehors de la part d’héritage.

En présence d’un enfant, les actions réservées et la part disponible sont les suivantes :

En présence de : Réserve héréditaire Ordinaire part disponible
1 enfant 1/2 1/2
2 enfants 2/3 (soit 1/3 par enfant) 1/3
3 enfants et plus 3/4 (qu’est-ce que les enfants partagent) 1/4

Pour calculer la valeur de la partie réservée, on tient compte de la masse des biens au jour du décès mais également des dons que le donateur a pu faire de son vivant En l’absence d’enfant, le conjoint est réservé pour ¼ du patrimoine. , afin de reconstituer l’ensemble du patrimoine du défunt.

La valeur des actifs pris en compte est celle du jour de la succession selon leur état au jour du don (art. 922 Civ. Code).

Si la succession existante au moment du décès est insuffisante pour assurer la réserve héréditaire, les différentes dispositions gratuites que le défunt a pu prendre peuvent être réduites à la demande des héritiers réservés. Nous parlons d’actions de réduction .

Legs (dispositions pour cause de décès, testament) sont d’abord réduites, puis les dons du plus récent au plus ancien.

comment transmettre votre patrimoine à moindre coût ?

Tous les dons et dons sont soumis à la taxe de transfert gratuite. La taxe est calculée sur la valeur du bien reçu pour chaque donataire par chaque donataire.

Le partage des dons est également soumis aux droits de don, et le droit de partage (2,5 %) ne s’applique pas (le droit de partage s’appliquerait éventuellement, si la division avait lieu plus tard dans un acte distinct).

Néanmoins, il est possible d’optimiser l’imposition des dons.

Quel montant pouvez-vous donner sans impôts ?

Les dons accordés jusqu’à concurrence du rabais applicable sont exonérés d’impôt.

Don au profit des enfants

L’allocation de droit commun de 100 000€ par parent et par enfant est renouvelable tous les 15 ans. Donnez dès que possible le renouvellement de l’exemption jusqu’à concurrence des indemnités :

Cette réduction est la même que pour les transmissions d’héritage.

Ainsi, si la réduction a été pleinement utilisée au cours d’un don et si le donateur décède moins de 15 ans après le don, le patrimoine transmis par héritage au donataire ne pourra pas bénéficier de l’abattement de droit commun (qui sera complètement épuisé).

Une bonne stratégie patrimoniale exigera donc une bonne anticipation.

L’abattement pour les dons de sommes d’argent Évitez de donner après 80 ans : d’un montant de 31,865 euros par parent et par enfant, est renouvelable tous les 15 ans, sous réserve de conditions : don d’une somme d’argent en pleine propriété par un parent de moins de 80 ans au profit d’un enfant majeur.

Un nouvel abattement jusqu’au 30 juin 2021 :

Nouvelle allocation temporaire et spécifique pour les dons de sommes d’argent d’un montant total de 100 000 euros par parent (quel que soit le nombre de donataires), non renouvelable  :

Elle s’applique aux dons de sommes d’argent en pleine propriété accordés entre le 15 juillet 2020 et le 30 juin 2021 (article 19 de la 3e loi de finances rectificative pour 2020).

Pour bénéficier de cet abattement, le donataire doit utiliser les fonds pour financer :

  • la construction de sa résidence principale (et non l’acquisition de sa résidence principale).
  • travaux énergétiques concernant sa résidence principale éligible à la prime de transition énergétique.
  • la création ou le développement d’une petite entreprise (par le biais d’une souscription au capital initial ou d’une augmentation de capital). L’entreprise doit avoir moins de 50 employés, ne pas avoir de bénéfices distribués et avoir un bilan inférieur à 10 millions d’euros. La gestion de la société doit être exercée pendant trois ans par le donataire.

Ces investissements ne doivent pas avoir bénéficié d’autres avantages fiscaux.

La somme d’argent remise doit être utilisée dans les trois mois suivant la paiement.

Dons au profit des petits-enfants :

  • Abattement ordinaire de 31,865 euros par grand-parent et petit-enfant, renouvelable tous les 15 ans, sans condition.
  • Réduction pour les dons de sommes d’argent d’ un montant de 31,865 euros par grand-parent et petit-enfant, renouvelable tous les 15 ans, sous réserve de conditions : don d’une somme d’argent en pleine propriété par un grand-parent de moins de 80 ans au profit d’un petit-enfant majeur.
  • Nouvelle allocation temporaire et spécifique pour les dons de sommes d’argent totalisant 100 000€ par donateur (quel que soit le nombre de donataires) et non renouvelable accordée en pleine propriété entre le 15 juillet 2020 et le 30 juin 2021, dans les mêmes conditions détaillées ci-dessus pour les enfants.

dons aux petits-enfants Les sont fiscalement appropriés dans la mesure où il n’y a pas d’allocation pour les transferts successoraux pour les petits-enfants de leur propre chef, à l’exception de l’abattement par défaut d’un montant de 1 594 euros par bénéficiaire.

En outre, une allocation spécifique et personnelle pour les donataires invalides peut également être ajoutée (montant de 159 325€, renouvelable tous les 15 ans, sous réserve de certaines conditions).

l’échelle progressive applicable au-delà de la réduction

Lorsque le montant transmis par le donateur pour chaque donataire dépasse la réduction, une échelle graduée s’applique.

Cette échelle dépend de la relation entre le donateur et le donataire .

En ligne directe (enfants et petits-enfants), l’échelle est la suivante :

Partie imposable après abattement fiscal Taux d’imposition
Moins de 8 072€ 5%
Entre 8,072€ et 12,109€ 10%
Entre 12,109€ et 15.932€ 15%
Entre 15.932€ et 552.324€ 20%
Entre 552.324€ et 902.838€ 30%
Entre 902.838€ et 1.805.677€ 40%
Supérieure à 1.805.677€ 45%

Comme les abattements, les tranches se renouvellent actuellement tous les 15 ans.

Ainsi, concernant les dons aux enfants, plus la première transmission par donation a été consentie tôt, plus les abattements et les tranches du barème peuvent être reconstitués pour un nouveau don ou pour le transmission par succession du donneur.

Les dons avec réserve d’usufruit permettent également de réduire la fiscalité globale puisque seule la nu-propriété est imposée comme nous l’avons vu. Les dons contribuent ainsi à l’optimisation fiscale de la succession tout en permettant d’aider les proches au cours de leur vie. Comparativement, l’assurance-vie, qui est souvent utilisée pour réduire les droits de succession, ne vous permet pas de transmettre votre vie et ne fournit pas de soutien familial immédiat. Les dons sont des techniques complémentaires qui gagneraient à être davantage utilisées.

Les dons constituent un outil patrimonial pertinent pour anticiper sa transmission, réduire le coût fiscal, mais aussi dans l’objectif d’une aide familiale et intergénérationnelle. Cependant, il est toujours nécessaire de choisir le type de don que vous faites pour que vos effets économiques et civils correspondent aux objectifs souhaités. Le rôle du conseiller en matière de patrimoine est essentiel à cet égard.

Les sources :

  • Article 852, paragraphe 2 C. civ.

  • Article 860 du code civil
  • Article 860-1 du code civil

  • Article 894 du code civil

  • Article 922 du code civil
  • Article 931 du code civil

  • Article 1075 du code civil
  • Article 1075-1 du code civil

  • Article 1075-2 du code civil

  • Article 669 du CGI

  • Article 1133 du CGI

  • Article 19 de la 3ème loi de finances rectificative pour 2020

Auteur Charlotte MÂLON

Notaire collaborateur et formateur intervenant à l’Esbanque pour le CESB CGP

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