Grands-parents : pourquoi la fête des grands-parents est-elle importante ?

Un dessin malhabile glissé sous une porte : de l’autre côté, un sourire s’allume. Entre les générations, ce sont ces gestes minuscules qui allument une connivence rare, brodée de souvenirs, de rires, de confidences. La magie opère en silence, mais la trace demeure.

On multiplie les attentions pour les mères et les pères, mais qui s’arrête vraiment pour remercier ceux qui glissent des biscuits en douce, racontent des histoires inlassablement, et préservent des secrets d’enfant ? La fête des grands-parents dépasse la simple case sur le calendrier : elle permet d’honorer leur place singulière, ce lien qui traverse les âges, discret mais fondamental pour la famille.

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Le rôle unique des grands-parents dans la famille contemporaine

Dans les familles d’aujourd’hui, les grands-parents jouent un rôle de transmission que personne d’autre ne peut endosser avec autant de constance. La sociologue Claudine Attias-Donfut parle de la transmission intergénérationnelle comme d’un socle qui structure la famille : souvenirs, recettes, objets du quotidien, mais aussi valeurs et croyances circulent, tissant un fil invisible entre passé et avenir.

Ils ne se contentent pas de raconter l’histoire familiale : ils apportent aux petits-enfants une sécurité affective précieuse, comme le souligne la psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek. Leur écoute disponible, ce temps qu’ils offrent sans compter, devient un appui solide pour les enfants. Françoise Dolto le disait autrement : ils ne sont ni des parents bis ni des éducateurs stricts, mais des confidents, des guides attentifs, présents sans jamais s’imposer.

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Leur présence ouvre aussi un espace de répit pour les parents, un soutien discret mais réel. Ce rôle de médiateurs apaise les tensions, facilite le dialogue et nourrit l’équilibre familial. La transmission ne s’arrête pas à la parole : elle prend vie dans les rituels, les fêtes, les croyances partagées. Marie-Chantal, grand-mère, raconte la joie de transmettre sa foi et de voir ses petits-enfants s’emparer de ses traditions.

  • Transmettre traditions et valeurs : les grands-parents perpétuent les rituels familiaux et les repères éducatifs.
  • Soutenir les parents : présence rassurante et aide concrète lors des moments de fatigue ou de crise.
  • Créer du lien intergénérationnel : un maillon qui donne sens à l’histoire familiale.

Des publications comme celles de L’Oasis le rappellent : la transmission par les grands-parents n’a rien de figé. Il ne s’agit pas de nostalgie, mais d’une adaptation vivante, capable de répondre au tumulte d’une famille en mutation permanente.

Pourquoi la fête des grands-parents suscite-t-elle autant d’émotion ?

La fête des grands-parents touche au cœur même de la famille : cette journée consacre la place de ceux qui font passer la mémoire et l’affection. Contrairement à la fête des mères ou des pères, les formes de célébration varient d’un pays à l’autre. En France, la fête des grands-mères a vu le jour en 1987, lancée de façon inattendue… par une marque de café. Depuis, l’idée s’est imposée dans les familles, tandis que la fête des grands-pères s’est installée au premier dimanche d’octobre.

L’émotion de cette journée naît de plusieurs sources :

  • la reconnaissance d’un rôle discret mais central au sein de la famille ;
  • le plaisir de partager un moment entre générations, loin de toute pression éducative ;
  • la conscience, parfois aiguë, de la fragilité du lien et du temps qui file.

Depuis 2021, la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, instituée par le pape François, a donné une dimension universelle à cet hommage : rendez-vous le quatrième dimanche de juillet, en écho à la fête de saint Joachim et sainte Anne, les grands-parents de Jésus. Le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie invite alors à honorer la mémoire, à valoriser la présence et à briser la solitude des aînés, ce fléau silencieux qui ronge parfois les familles.

Le calendrier international témoigne d’une diversité réjouissante : en Espagne ou en Argentine, on célèbre le 26 juillet ; en Italie, le 2 octobre ; au Royaume-Uni ou en Allemagne, le premier ou le deuxième dimanche d’octobre ; aux États-Unis, le premier dimanche de septembre après le Labor Day. Autant d’occasions de rappeler la force du lien entre générations.

Des liens intergénérationnels à cultiver : ce que la célébration apporte à chacun

La fête des grands-parents met en lumière l’incroyable richesse des liens entre les âges : une base solide pour la famille d’aujourd’hui. Honorer les aînés, c’est reconnaître qu’ils sont le trait d’union entre les souvenirs et l’avenir. Des sociologues comme Claudine Attias-Donfut analysent la transmission intergénérationnelle : les anecdotes, les rituels, les valeurs, la foi se transmettent presque en douceur, parfois sans un mot.

La sécurité affective que procurent les grands-parents, chère à la psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek, donne à l’enfant une assise. Les petits-enfants y trouvent un refuge, des conseils, une oreille attentive, loin du regard parental. Françoise Dolto le précisait : il s’agit de demeurer à la bonne distance : jamais parents de substitution, jamais simples spectateurs, mais porteurs d’une affection singulière et d’une sagesse bienveillante.

La fête ouvre un espace de partage. Certaines initiatives, comme Le temps du goûter du MCR (Mouvement Chrétien des Retraités), créent des moments d’échange chaleureux. Ces rencontres, même modestes, renforcent la cohésion familiale et rappellent la place unique des aînés.

  • Les grands-parents épaulent aussi les parents : relais lors des coups de fatigue, médiateurs pendant les conflits, garants d’une continuité familiale.
  • Pour les enfants, ces échanges ouvrent des fenêtres sur d’autres histoires, d’autres façons de voir le monde, d’autres langages.

relation familiale

Des idées simples et touchantes pour rendre hommage à ses grands-parents

Pas besoin de prouesse pour toucher ses grands-parents : la simplicité a souvent plus de poids que la sophistication. Les cadeaux personnalisés séduisent de plus en plus : un album photo qui rassemble des moments partagés, une lettre écrite à la main, un objet du quotidien décoré par de petites mains… Ce sont ces gestes-là qui restent.

Les fleurs demeurent une valeur sûre, mais on les choisit différemment. Rose pour l’amour, œillet pour dire merci, orchidée pour la force et la beauté : chaque fleur raconte. Certaines maisons, comme Verdissimo, proposent même des fleurs stabilisées, qui gardent leur éclat bien au-delà du jour J.

Les expériences partagées font aussi toute la différence :

  • Une promenade dans le parc, là où on évoque les souvenirs anciens
  • Un atelier cuisine pour réinventer ensemble une recette de famille
  • Une séance photo intergénérationnelle, improvisée à la maison

La fête des grands-parents se décline aussi collectivement. Certaines résidences, comme Cataraqui Heights ou McCarthy Place, multiplient les goûters, ateliers créatifs ou concours de jeux, pour susciter rires et échanges. Le cadeau matériel s’efface, parfois, devant le poids d’un simple appel, une visite inattendue, une main posée sur l’épaule.

Rendre hommage, c’est créer ou recréer du lien, mettre en pleine lumière ces piliers souvent discrets de la tribu familiale. Un geste, un mot, un regard : parfois, l’amour se glisse là où on ne l’attend pas, et c’est tout un monde qui se réveille.

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